Forces de l'ordre : une ONG critique les dérives du maintien de l'ordre à la française.

Publié le 12/03/2020

 

 

Dans son rapport, l'ONG Action des chrétiens pour l'abolition de la torture prône l'interdiction des LBD et la suspension des grenades de désencerclement.

 

"La France n'est plus un modèle." Dans une enquête publiée ce mercredi, consultée par Libération et Franceinfo, l'ONG Action des chrétiens pour l'abolition de la torture fustige les dérives du maintien de l'ordre à la française émet une série de recommandations, comme l'interdiction des LBD.

Alors que de nombreuses manifestations ont été émaillées de violences récemment, l'ONG épingle un maintien de l'ordre qui "échoue parfois à remplir sa mission première : garantir un exercice optimal des libertés publiques". En témoignent "le recours important à des forces non spécialisées et à des armes de force intermédiaire, le nombre élevé de personnes blessées ou encore la hausse et la cristallisation des tensions entre manifestants et forces de l'ordre".

"Forces non-spécialisées"

Comme le souligne Libération, l'ONG exprime sa préoccupation sur la "longue liste" de personnes blessées lors de manifestations "qu'elles y aient pris part ou qu'elles se soient simplement trouvées à proximité d'un cortège". Le tout sur fond de "considération insuffisante" des autorités envers ces blessés.

Autre grief : les manifestations sont traditionnellement encadrées par des forces spécialisées, comme les CRS ou gendarmes mobiles. L'Acat rappelle toutefois que dans de récentes manifestations, les autorités ont fait appel à des "forces non spécialisées tels que des agents de la brigade anti-criminalité (BAC)". Ces dernières seraient dans une logique d'interpellation et de contact physique, plus que de maintien de l'ordre à l'échelle globale. Cette évolution peut alimenter des violences, note l'ONG.

Série de recommandations

Dans son rapport, elle s'alarme surtout de "l'usage important des armes de force intermédiaire" comme les LBD ou les grenades de désencerclement. Ces deux armes pourraient "aggraver le risque" de blessures et de morts, en raison de leur (...)recours à l'article 49.3 ne passe pas. Et pas seulement dans l'opposition. "Extrêmement déçu", le sénateur LREM des Bouches-du-Rhône Michel Amiel a décidé de quitter La République en marche à la suite de l'annonce du Premier ministre devant l'Assemblée nationale, samedi 29 février 2020. "Dégainer le 49.3, un samedi soir, en pleine période de coronavirus, est pour le moins malheureux", a expliqué le sénateur, dimanche 1er mars, sur BFMTV. "Ces pratiques nous éloignent de plus en plus des aspirations des gens", explique le sénateur, aussi candidat aux municipales aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), dans Le Figaro. "Je siégerai avec les Constructifs, car je ne m'imagine pas partager le même banc que le Front national [devenu Rassemblement national]. Ne serait-ce qu'administrativement !" a-t-il indiqué.

 

Source L'express

 

 

 

 

 

 

 

 

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